Le maternage proximal : un réservoir affectif pour sécuriser - Studio Romeo FR

Maternage proximal : le plein d’amour

Derrière ces parents qui restent le plus proche physiquement de leurs enfants, se cache un concept éducatif qui vise à aider le bébé à être indépendant. Cette pratique s’appelle le maternage proximal. Décryptage.

Construire leur sécurité affective

 Allaiter, porter son bébé, dormir ensemble en cododo, pratiquer le peau à peau, répondre sans attendre aux besoins de son bébé… Voici quelques fondements caractéristiques du maternage proximal. Cette pratique est apparue aux Etats-Unis, sous l’impulsion du pédiatre William Sears, auteur de l'expression "attachment parenting”. Pour ce médecin américain, l'attachement est l’un des besoins primaires du bébé, au même titre que manger ou dormir. Une fois que ses besoins de proximité sont satisfaits, l’enfant peut alors s'éloigner de la figure qui le sécurise, pour explorer le monde qui l’entoure.

Certaines mamans sur Instagram nous expliquent leur choix. “Une évidence” selon Roxanne. “C’est les tripes qui parlent” nous dit Lisa.

Marie, maman de Maximilien, 18 mois, nous révèle son déclic “Quand Max est né, j’étais déchirée à l’idée de le laisser pleurer. Ma mère insistait pour ne pas le consoler. Elle avait peur que je lui donne de mauvaises habitudes, mais je n’y arrivais pas. De fil en aiguille, je suis tombée sur le concept de maternage proximal. L’idée est de toujours répondre aux besoins de son enfant, afin de lui donner confiance et de le rendre indépendant. En gros, on remplit son réservoir affectif pour qu’il puisse mieux voler de ses propres ailes par la suite.

Marie continue “Je ne pensais pas devenir cette mère qui allaite longtemps, qui porte son bébé en écharpe et dort avec lui”. Et pourtant, ce mode de vie leur convient bien, à elle et à son compagnon. “Le papa de Max est aussi engagé que moi. Il adore porter Max contre lui, que ce soit pour nos balades du week-end ou l’emmener à la crèche. Même à la maison, quand Max a besoin d'un câlin et que nous sommes occupés, on le cale contre nous dans sonporte-bébé. On garde les mains libres et lui, il est rassuré. C’est gagnant-gagnant.

Pour Alysson, “le portage lui fait autant de bien à lui qu’à moi, comme une continuité de la grossesse”.

Côté allaitement, Marie a gardé son rituel d’allaitement-calin le matin et le soir comme elle travaille “Ça n'est pas une lubie ou un truc de hippie. Même l’OMS recommande l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois de la vie, et la poursuite de l'allaitement jusqu'à l'âge de 2 ans, voire au-delà en fonction du souhait des mères.

Lorsque l’on parle de maternage proximal, des remarques peuvent fuser. Certains parents se heurtent aux objections de leur entourage. “Ma famille pense que nous couvons trop notre fils. D’autres disent que nous voulons jouer un rôle de parents parfaits, ou que nous rattrapons notre propre enfance. Nous sommes parfaitement conscients d’avoir des défauts. C’est juste la voie que nous avons choisie pour élever notre fils, et lui donner les meilleures clés, selon nous.” se confie Agathe.

 Marie n’y échappe pas non plus. “Comment arrivez-vous à vous retrouver avec ton compagnon alors que vous dormez avec Max, tu es trop fusionnel avec ton fils... Moi, je ne juge absolument pas mes copines qui pensent que leportage est un truc de baba cool ou celles qui laissent leur bébé pleurer. Même s'il existe des études récentes* qui prouvent que les pics de stress provoqués par les pleurs sont mauvais sur le long terme pour le bébé. Chacun fait comme il l’entend ou comme il peut.

Et c’est bien de ça dont il s’agit. De liberté et de choix. Comme nous le rappelle Maxine, la maternité n’est pas un chemin linéaire, mais un parcours éclairé que l’on adapte en fonction de soi et de ses enfants. “J’attends un bébé pour avril et le maternage proximal est ce qui me parle le plus… À voir dans la vraie vie”.

Merci à notre communauté pour leurs témoignages.

 

L’équipe Studio Romeo ♡