Le moment que vous attendiez sans doute avec impatience est enfin arrivé. Votre bébé naît et pousse son premier cri. Ce n’est peut-être pas le moment magique que vous aviez imaginé : l’accouchement n’est pas toujours facile, même s'il est parfois idéalisé.
Mais ces neuf mois d’attente et tout ce travail sont finalement récompensés. On dépose un petit être contre votre poitrine et vous le sentez contre vous pour la première fois. C’est peut-être l’amour fou au premier regard. Peut-être pas. Vous êtes fatiguée, peut-être un peu endormie par la péridurale et les efforts.
Et surtout, cette rencontre n’est pas si différente des autres en une chose : il vous faut le temps d’apprendre à connaître cette nouvelle personne, aussi petite soit-elle, pour créer un véritable lien. C'est là que la grande aventure commence...
Créer du lien avec son nouveau-né dès les premiers instants : le peau à peau
Beaucoup de mamans ne ressentent pas un amour intense comme on le voit dans les films à peine leur regard posé sur leur nourrisson, et ce n’est pas une mauvaise chose. Ce n’est surtout pas quelque chose qui doit vous faire culpabiliser.
Vous allez avoir toute une vie pour faire connaissance et apprendre à aimer votre enfant. Cette première expérience en peau contre peau contribue à la création d’un lien entre vous et votre enfant et est bénéfique pour lui, même si vous n'êtes pas tout à fait assurée.
Le peau à peau est une pratique qui permet à votre enfant de stabiliser sa température corporelle, de réguler sa respiration et sa fréquence cardiaque, de réduire son stress et ses pleurs, de faciliter l’allaitement, d’améliorer la qualité de son sommeil, de stimuler son développement cérébral et de renforcer son système immunitaire.
Elle est également bénéfique pour la mère car elle améliore le lien mère-enfant, stimule la production de lait, réduit le risque de dépression post-partum (DPP), diminue le stress et augmente la confiance en soi. La majorité de ces effets s’appliquent également à l’autre parent.
Et ensuite ? Les premiers soins du bébé
Après un premier moment privilégié, votre bébé est pris en charge par l’équipe médicale qui s’assure de sa bonne santé, le nettoie et lui prodigue les premiers soins médicaux nécessaires.
C’est également à ce moment que le bébé reçoit son bracelet d’identification pour éviter toute confusion. Il est ensuite gardé sous surveillance quelques heures pour vérifier l’évolution de ses signes vitaux, de sa température, de sa glycémie et de ses premiers réflexes.
Du côté de la maman, le repos est recommandé. Votre corps a été soumis à rude épreuve pour mettre au monde votre bébé et a besoin de récupérer. Les premières heures après l’accouchement sont surveillées de près par le corps médical pour s’assurer qu’aucun saignement ne mette votre santé à risque.
Durant ces quelques heures, il se peut que votre vessie se remplisse sans donner l’ordre de se vider. Que vous en ressentiez ou non le besoin, il est conseillé d'aller régulièrement aux toilettes. Si vous avez reçu des analgésiques opioïdes durant l’accouchement, il est possible que vous soyez constipée. N’ayez aucune crainte, les médecins savent que c’est une possibilité et peuvent vous prescrire de quoi vous soulager.
Dans les heures qui suivent, vous et votre partenaire êtes encouragés à interagir avec votre nouveau-né et à le toucher. Cela favorise la création d’un lien et aide l’enfant à développer ses sens et son éveil.

Comment se déroulent les 6 premières semaines qui suivent la naissance ?
Le séjour à la maternité occupe généralement entre 3 et 10 jours après la naissance selon les cas et le besoin de surveillance. La HAS (Haute Autorité de Santé) définit la durée d’hospitalisation entre 72h et 96h pour un accouchement par voie basse et entre 96h et 120h pour une césarienne.
Parfois, les symptômes du post-partum peuvent inclure une dépression du post-partum, une fatigue intense, des pleurs incontrôlables, une difficulté à gérer le stress, une irritabilité marquée ainsi qu'une forte dévalorisation de soi.
Pour gérer la dépression postnatale si elle vous concerne, il est essentiel de bénéficier d'un soutien social, de consulter des professionnels de santé, de suivre une psychothérapie de soutien si besoin, et d'envisager un traitement médical adapté après une consultation médicale. Le personnel médical est aussi là pour vous aider à gérer ces premières semaines qui ne se passent pas toujours comme prévu.
En termes de santé physique, les étapes de la période du post-partum comprennent essentiellement le retour à la maison, la consultation post-natale, la rééducation périnéale et un suivi médical régulier pour accompagner la jeune maman.
Le soin du bébé après l’accouchement comprend l’allaitement maternel, la gestion de la montée de lait, un suivi médical régulier, la consultation pédiatrique annuelle et un soutien à l'allaitement pour accompagner la maman dans cette période.
Dépression post-partum : c'est quoi le baby blues ?
Durant les jours qui suivent la naissance pour une période de deux semaines environ, vous pourriez ressentir de la tristesse, des sautes d’humeur, de l’anxiété, de l’irritabilité, de la fatigue ou encore des difficultés à dormir.
Ces symptômes, propres au « baby blues », touchent entre 70% et 80% des femmes après leur accouchement. Cet état peut être causé par les changements hormonaux que subit la mère, par la fatigue liée à l’accouchement et au rythme du bébé, par l’adaptation au nouveau rôle de parent ou encore par le manque de soutien de la part du ou de la conjoint(e) et des proches.
Vous pouvez également ressentir de la pression de la part des autres sur votre manière de gérer votre maternité, ou même vous mettre la pression toute seule.
Rassurez-vous, dans la majeure partie des cas, cet état s’estompe de lui-même au bout de deux ou trois semaines.
Pour sortir d'un baby blues, pensez avant tout à vous reposer : faites des petites siestes lorsque le bébé dort pour récupérer de vos nuits. Parlez-en : à un professionnel de santé, à votre partenaire ou à votre entourage. Demandez de l’aide : il n’y a aucune honte à demander de l’aide pour les tâches ménagères, les repas, garder les grands ou même pour la garde du bébé. Prenez soin de vous lorsque c'est possible, adoptez une alimentation saine et pratiquez une activité physique douce comme la marche ou la natation.
En revanche, si ces symptômes persistent au-delà de 4 semaines ou vous paraissent anormalement forts, n’hésitez pas à consulter votre médecin. La dépression post-partum n’est pas extrêmement courante mais elle existe et peut être traitée.
Ce message s’adresse également aux papas et aux co-parents : la dépression post-partum ne touche pas que les mères.
Quels sont les symptômes du baby blues ?
Durant les jours qui suivent la naissance pour une période de deux semaines environ, vous pourriez ressentir de la tristesse, des sautes d’humeur, de l’anxiété, de l’irritabilité, de la fatigue ou encore des difficultés à dormir. Ces symptômes, propres au « baby blues », touchent entre 70% et 80% des femmes après leur accouchement. Les partenaires, mères ou pères, peuvent également être sujet.tes à ce type de déprime.
Cet état peut être causé par les changements hormonaux que subit la mère, par la fatigue liée à l’accouchement et au rythme du bébé, par l’adaptation au nouveau rôle de parent ou encore par le manque de soutien de la part du ou de la conjoint.e et des proches. Vous pouvez également ressentir de la pression de la part des autres sur votre manière de gérer votre maternité, ou même vous mettre la pression toute seule.
Rassurez-vous, dans la majeure partie des cas, cet état s’estompe de lui-même au bout de deux ou trois semaines.
Pour se sortir d'un baby blues, reposez-vous, parlez-en à un professionnel de santé ou à votre entourage, demandez de l’aide, prenez soin de vous, adoptez une alimentation saine et pratiquez une activité physique douce.
En revanche, si ces symptômes persistent au-delà de 4 semaines ou vous paraissent anormalement forts, n’hésitez pas à consulter votre médecin. La dépression post-partum n’est pas extrêmement courante mais elle existe et peut être traitée, de même que la psychose périnatale.
Ce message s’adresse également aux papas et aux co-parents : la dépression post-partum ne touche pas que les mères.

Les changements du corps après l'accouchement
Et puisque nous parlons des changements, attardons-nous un petit peu sur ceux que subit votre corps.
Grossesse oblige, vous êtes passée par de nombreux changements : vos taux d’hormones ont crevé les plafonds, votre utérus s’est étendu, votre périnée s’est étiré, vos organes se sont déplacés… Tout un tas de changements ont pu être observés, et il faudra du temps pour que tout se remette en place.
Notez que nous ne parlons pas de « retour à la normale », car une grossesse laisse souvent des marques, à commencer par les vergetures qui, à défaut de disparaître, s’estompent (même si toutes les femmes n’en ont pas).
Durant les premières semaines qui suivent votre accouchement, attendez-vous à avoir des montées de lait dès le 2e ou 3e jour. Ces dernières s’arrêteront d’elles-mêmes après une ou deux semaines si vous n’allaitez pas. L’allaitement peut parfois être un peu douloureux les premiers jours, c'est très courant chez les jeunes mamans.
Physiquement, vous pouvez également expérimenter des saignements entre quelques jours et quelques semaines après l’accouchement : c’est votre corps qui élimine progressivement la muqueuse de l’utérus. En cas de saignements trop abondants, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.
Vous pourriez ressentir des douleurs utérines, car pour reprendre sa forme initiale, votre utérus va se contracter, ce qui risque de causer des douleurs. Vous pouvez parler avec votre médecin des solutions possibles pour amoindrir les douleurs.
D’autres douleurs peuvent apparaître si vous avez des cicatrices dues à l’accouchement ou à une césarienne, ou encore lors des premiers rapports sexuels après l’accouchement. Laissez à votre corps le temps de guérir et évitez de porter des charges lourdes.
Ces symptômes ne devraient pas durer plus de quelques semaines. Mais s’ils s’éternisent ou si quelque chose vous paraît anormal, allez consulter votre médecin.
N’ayez pas peur de parler des problèmes que vous pouvez rencontrer à votre conjoint(e) ou à votre entourage. Ces symptômes n’ont rien de honteux et sont la conséquence d’une chose magnifique : la création de la vie. Beaucoup d’autres mères sont dans ces cas-là, vous n’êtes pas seule.
Gérer les changements liés à l'accouchement : s'entourer et être accompagnée
Vous pouvez facilement trouver des groupes d’échange ou demander à votre médecin de vous en conseiller. Cela peut être rassurant pour vous d’en parler avec des personnes concernées et qui vous comprennent. Mais gardez à l’esprit que vous n’êtes pas seule.
Votre partenaire est là pour vous, de même que vos proches. Et même si ce n’est pas le cas, vous pourrez toujours vous confier à votre médecin ou à d’autres femmes qui traversent les mêmes épreuves que vous. Vous trouverez en dernière partie de cet article un ensemble de ressources à solliciter en cas de besoin.
Cette invitation à parler de vos problèmes s’applique également à vos incertitudes et vos questionnements. Aucune question n’est bête quand il s’agit de maternité. Toutes les femmes qui ont été, sont ou seront mères ont et auront des questions, qu’elles concernent la maternité, la vie de couple, la vie de famille, ou même soi, la vie en tant que femme, en tant que parent. Mais gardez une chose en tête : la parentalité parfaite n’existe pas.
Vous avez le droit de ne pas tout savoir. Vous avez le droit de faire des erreurs. Vous avez le droit d’être fatiguée. Vous avez le droit de ne pas ressentir une joie intense à chaque seconde en présence de votre bébé. Vous avez le droit de trouver le temps passé juste tous les deux ennuyeux.
Tout le monde peut faire des erreurs ou être ignorant sur un sujet. C’est bien pour cela qu’il est important de parler de vos doutes et de vos incertitudes autour de vous, à vos proches, vos professionnels de santé et des groupes d’échange.
Comment développer le lien avec mon bébé durant la période de post-partum ?
Comme mentionné plus haut, le lien avec votre bébé se crée et s’entretient, comme dans toutes relations.
Bien entendu, passer du temps avec votre enfant vous permettra de développer ce lien. Dès la naissance et durant les premiers mois de votre bébé, la pratique du peau à peau est recommandée pour tous les effets mentionnés dans la partie précédente.
Il existe pour cela des bandeaux spéciaux, comme le bandeau peau à peau Easy Lover qui permet de le pratiquer tout en maintenant le bébé. Le bandeau en 100% coton biologique s’attache autour de la poitrine du parent et englobe le bébé pour le maintenir en place et réduire le risque de glissade. Attention cependant, le bandeau peau à peau n’est pas un dispositif de portage et n’est pas prévu pour supporter le poids du bébé. Il s’utilise en position assise ou allongée.
Bien évidemment, cette pratique n’est pas obligatoire, tout comme l’allaitement. Chaque parent est libre de choisir ce qu’il pense être le mieux pour lui et son enfant. Le peau à peau est conseillé pour ses bienfaits, mais n’est pas indispensable au développement de votre bébé.
Au quotidien, vous pouvez prendre l’habitude de parler à votre bébé. Que ce soit pour dire ce que vous faites, lire une histoire ou chanter une chanson, il est important et rassurant pour votre bébé d’entendre votre voix. Cela lui permettra aussi de développer la partie du cerveau propre au langage. C’est ce qui leur permettra vers 5 mois d’essayer de reproduire des sons, puis de transformer ces sons en mots entre 9 et 12 mois.
Le temps passé à jouer avec votre enfant est un excellent moyen de renforcer le lien entre vous et de stimuler ses fonctions cognitives. Cela passe également par la découverte du monde, à bord d’une poussette ou installé dans une écharpe de portage ou un porte-bébé.
Les rendez-vous médicaux à ne pas manquer
L’entretien postnatal (obligatoire) a été instauré pour repérer les premiers signes de dépression post-partum et les éventuels besoins des parents en accompagnement. Il doit avoir lieu entre la 4e et la 8e semaine après l’accouchement. Au besoin, un second entretien peut avoir lieu entre la 10e et 14e semaine.
La consultation médicale postnatale (obligatoire) permet de faire le point sur votre état de santé physique et mentale ainsi que sur vos relations avec votre enfant. Elle comprend un examen clinique de contrôle pour s’assurer que votre corps se remet bien, et permet de prescrire une rééducation si besoin. Cette consultation a lieu entre la 6e et la 8e semaine.
Le suivi jusqu’au 12e jour après l’accouchement (recommandé) peut être un suivi unique ou régulier avec une sage-femme, à domicile, pour surveiller l’état de santé de la mère et du bébé.
Deux séances de suivi postnatal (optionnelles) peuvent vous être proposées pour être davantage soutenue lors du retour au domicile. Une sage-femme pourra répondre à vos questions et écouter vos préoccupations.
Vous retrouverez toutes les informations concernant ces rendez-vous sur la page Ameli.fr de votre secteur.

Quelles aides peuvent être mises en place après l’accouchement ?
En cas de sortie prématurée de la maternité (soit dans les 72h qui suivent un accouchement par voie basse et les 96h après une césarienne), vous pouvez bénéficier de Prado, un service d’accompagnement à domicile pris en charge par l’Assurance Maladie.
Vous pouvez aussi faire appel aux PMI (Centres de Protection Maternelle et Infantile) qui regroupent de nombreux professionnels de santé pour vous et votre enfant. Pour trouver la PMI la plus proche de chez vous, consultez le site service-public.fr.
Pour plus d’informations et de conseils, la plateforme "1000 Premiers Jours" mise en place par Santé Publique France est une excellente ressource.
Enfin, en tant que parents, vous et votre conjoint avez droit à des congés pour prendre soin de votre enfant. Retrouvez toutes les informations sur les congés maternité et paternité sur le site de votre Caisse d’Assurance Maladie. Sachez aussi qu’il existe un congé parental d’éducation non rémunéré pouvant être financé par votre Compte Épargne Temps.
Post-Partum : ce qu'il faut retenir
La naissance d’un enfant marque le début d’une aventure bouleversante, riche en émotions, mais aussi en défis. Le post-partum est une période de transition intense, où l'on découvre son bébé autant que l’on redécouvre son propre corps et ses nouvelles limites.
Entre l’établissement du lien d’attachement, les soins au nouveau-né, la gestion des bouleversements physiques et émotionnels, il est essentiel de se rappeler que chaque expérience est unique, et que toutes les émotions sont légitimes.
Faites preuve de bienveillance envers vous-même : la parentalité est un chemin qui s'apprend jour après jour, sans pression ni perfection imposée. Souvenez-vous que vous n’êtes pas seule et que chaque petit pas compte. Ce n’est pas en étant parfait que l’on devient un parent aimant, mais en avançant avec patience, tendresse et sincérité.